DRM : Digital Rights Management
GND : Gestion Numérique des Droits

La gestion numérique des droits et l'indigestion du recul des droits de la personne

   
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FAQ Microsoft Windows
 
 
DRM : Digital Rights Management - GND : Gestion Numérique des Droits
Parfois traduit d'une manière complètement erronée en "Gestion des droits numériques".
Sous entendu : adaptation au monde numérique de la gestion des droits d'auteur, des droits de reproduction, de copie et des droits dérivés.

Il s'agit de complètement cerner et surveiller l'utilisateur d'une oeuvre numérique, quel qu'elle soit (livre, musique, image, film...), par des convergences de moyens techniques matériels et logiciels afin de :

  • savoir à tout moment qui fait quoi - espionnage et profiling (l'oeuvre ne pourrait être consultée si l'outil permettant sa consultation ne se connecte pas à des bases de données centrales, sous prétexte de vérification des droits)

  • empêcher l'oeuvre d'être consultée sur un matériel de son choix et en limiter l'usage en organisant et pérénisant une incompatibilité entre les formats (on voit poindre des tentatives de partage du monde entre quelques majors qui achètent à tour de bras la totalité des droits d'oeuvres afin de les numériser et les vendre en forçant à l'achat de leur matériel - exemple : le format de iTunes, logiciel propriétaire d'Apple, pour les matériels d'Apple iPod, iPod photo, iPod mini, iPod shuffle et iPod Nano (également disponible sous Microsoft Windows et Linux)). En ce sens, des plaintes ont été déposées, par exemple, contre Sony et Apple, sur le fondement de la tromperie (Article L.111-1 du Code de la consommation) et de la vente liée (Article L.122-1 du Code la consommation).

    Le droit de la consommation
    Article L. 111-1 du code de la consommation :
    "Tout professionnel vendeur de biens ou prestataire de services doit, avant la conclusion du contrat, mettre le consommateur en mesure de connaître les caractéristiques essentielles du bien ou du service."

    Article L. 122-1 du code de la consommation :
    "Il est interdit de refuser à un consommateur la vente d'un produit ou la prestation d'un service, sauf motif légitime, et de subordonner la vente d'un produit à l'achat d'une quantité imposée ou à l'achat concomitant d'un autre produit ou d'un autre service ainsi que de subordonner la prestation d'un service à celle d'un autre service ou à l'achat d'un produit."

  • empêcher l'oeuvre d'être consultée en dehors d'une zone géographique pour laquelle elle a été prévue, ceci pour des raisons bassement commerciales dont les temporisations de sorties et les cours des devises (typiquement, les DVD zonés).

  • empêcher l'utilisateur de l'oeuvre de l'utiliser à sa convenance (impossibilité de sauter des annonces publicitaires, inhibition des touches d'avance rapide, des touches "menu" et des touches de saut de chapitre etc. ...) afin de l'obliger à voir et entendre certains contenus.

  • empêcher le transport d'une oeuvre d'un outil permettant sa consultation à un autre sous prétexte d'en empêcher la copie (l'oeuvre devient "attachée" à un lecteur et un seul), même si vous croyez avoir "acheté" légitimement et légalement l'oeuvre et prétendre la consulter sur divers outils, chez vous, es qualité acquéreur du droit.

  • empêcher la sauvegarde d'une oeuvre car ceci est considéré comme un piratage et vous-même comme un délinquant. L'achat d'une oeuvre devient un acte extrêmement temporaire et volatile surtout si l'on sait qu'un DVD gravé n'a pas de durée de vie supérieure à 3 ou 4 ans, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire (et les administrations ont abandonné les sauvegardes sur DVD pour cette raison).

L'achat d'une copie d'un oeuvre n'a plus rien à voir avec, par exemple, l'achat d'un livre ou d'un disque qui se transmet de générations en générations. L'achat d'une oeuvre numérisée s'apparente à de la location de courte durée d'un exemplaire dégradé et incessible de l'oeuvre (tentez, pour voir, de transmettre en héritage vos droits numériques pourtant dûment achetés avec des oeuvres téléchargées!).

Les DRM ne concernent pas réellement la protection des droits d'auteurs (qui sont rémunérés, déjà, entre autres, par des taxes appliquées aux supports numériques). La protection des droits d'auteur n'est qu'un alibi car les DRM visent uniquement à protéger des droits de copie que s'arrogent et veulent se réserver les maisons d'édition. Ceci n'a rien à voir avec la protection des créations de l'esprit.

Les DRM sont donc un truc immonde basé sur un a priori et un leitmotiv
  • A priori : tous les internautes sont des voleurs et des pirates
  • Leitmotiv : tous les internautes doivent devenir des vaches à lait
Les DRM (Digital Right Management - GND - Gestion numérique des Droits), sont donc essentiellement faits pour s'assurer que l'on ne copie pas et, surtout, que l'on paye pour utiliser. Il s'agit donc, dans le monde de l'informatique, de dispositifs qui prétendent :
  • surveiller et contrôler notre vie privée
  • s'implanter sans notre permission, sans que nous le sachions, sans que sachions ce qu'ils font et sans que nous puissions nous y opposer
  • être implantés de base dans le matériel lui-même et devenir incontournables
  • s'assurer que nous payons, payons, et payons encore les éditeurs, dont le métier est justement de faire de la copie payante, qui défendent leurs intérêts commerciaux de sociétés les plus riches du monde, très loin des intérêts des artistes qu'ils produisent et prétendent défendre, dont les droits, eux, sont déjà assurés par des taxes sur les médias vierges.
Empêcher complètement et définitivement la copie semble une tâche insurmontable aux éditeurs de contenus (CD, DVD de musique, vidéo, jeux, logiciels...). Le coût de recherche et développement de ces protections devient énorme alors qu'elles seront brisées dans les semaines qui suivent. Certains éditeurs renoncent et ne protègent plus qu'avec un mot de passe ou un numéro de série. D'autres misent sur un système suffisemment résistant pour assurer la rentabilité commerciale du produit et, après, advienne que pourra. Ainsi, les systèmes résistant quelques semaines, durée du pic de commercialisation d'un nouveau produit, sont privilégiés. Par exemple :

Des jeux rentables avant que l'on réussisse à les pirater
.../...

Certains éditeurs, comme ID Software, ont décidé de limiter les frais en n'utilisant plus de dispositif anticopie. Les CD peuvent alors être dupliqués à volonté, seul le numéro de série inscrit sur la jaquette du logiciel étant nécessaire pour jouer.

La principale nouveauté pourrait toutefois venir de l'industrie de la défense. Au sein du groupe Thomson-CSF, devenu Thalès, a en effet été développée une technologie anticopie, du nom de Tages, qui donne actuellement du fil à retordre aux pirates. Implantée pour l'instant dans un nombre limité de jeux, Tages pourrait prendre de l'ampleur d'ici peu. Le groupe Thalès s'apprête en effet à créer spécialement une start-up, afin de lui confier le développement et la commercialisation de cette technologie.

Avec Tages, il est aussi possible de multiplier les dispositifs d'authentification au sein de jeu et de cacher les protections. Sauf qu'ici la technologie est non seulement logicielle, mais aussi matérielle. Le procédé démarre en effet dès la gravure avec une matrice spécifique permettant, selon la société, de « disposer les données de façon incompatible avec la structure préformatée des disques inscriptibles/ré-inscriptibles ».

Tout CD utilisant Tages est ainsi doté d'une zone sécurisée pouvant contenir clés de chiffrement, données spécifiques du jeu et données système permettant de verrouiller une fonction logicielle. Une zone que serait a priori incapable de créer un graveur de CD standard. Il suffira alors aux développeurs d'un jeu d'inclure des appels vers cette zone pour faire fonctionner leurs logiciels uniquement avec un CD Tages.

Coincé au sein de Thalès, le système n'avait été implémenté que sur peu de jeux jusque-là. Dorénavant sous l'égide d'une start-up, cette technologie pourrait bien décoller. La question du prix reste toutefois à résoudre. Le pressage dans des matrices spécifiques, développées en partenariat avec MPO, implique en effet obligatoirement un surcoût. Un prix que pourraient toutefois être prêts à payer les éditeurs.

Les technologies modulaires comme Tages, qui permettent le développement d'astuces spécifiques pour chaque logiciel, permettent de créer des titres non piratables avant un délai de quelque semaines. Délai qui pourrait suffire aux gros éditeurs pour rentabiliser leurs jeux.


Pictogrammes
Les logos suivants indiquent que le cd musical est protégé par un dispositif anti-copie :
pictogramme drm

pictogramme drm 2

pictogramme drm 3


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